[Enzo Borgessia] Vie Guingampaise

Je venais de signer a Guingamp, mais je retourne chez moi pour préparer le reste de mes bagages. J’en profiterais également pour regarder les studios pas très chers là-bas. La maison est la source de régénération la plus profonde qui existe. C’est dans cet endroit que je me sens le mieux. Entouré de ma mère et de mes amis, ainsi que le reste de ma famille. C’est ici que je suis à présent. Chez moi en Lorraine. Et qu’est-ce que je fais ? Je prépare mes affaires. Je cherche un appartement. Je me mets en tête que je n’ai plus rien à vivre en Lorraine, du moins, plus pour le moment. Je range mes affaires, regarde ma chambre, qui se vide petit à petit. Mes posters, Zidane, Ronaldinho. Les photos de Platini et Maradona. Tout cela va finir dans un placard ou a la poubelle. Ce n’est plus eux qui vivent leur rêve. C’est à mon tour, à mon tour de jouer, et d’être aimé. Je sens la présence de ma mère derrière moi. Je sais qu’elle me regarde la larme à l’œil, se disant que son fils deviens grand et va définitivement quitter la maison. J’ai quand même ce petit sourire, évitant de montré ce que je ressens. Ce pincement au cœur que l’on à avant de quitter un lieu cher a nos yeux.

Enzo, chéri (reniflant légèrement) tu as besoin d’aide ?

Quand j’entendis ces mots, je n’ai pas pus m’empêcher de sourire.

Non, ca va maman, merci. Je dois rester un peu seul. J’en ai besoin.

D’accord, je serais en bas dans la cuisine, je prépare le diner. N’hésite pas si tu as besoin.

Je serais de la déception dans ses paroles, le fais que son fils veuille se débrouiller seul lui semblais normal, mais le sujet étant son déménagement, le refus fut plus douloureux.
Je n’ai même pas répondu à sa dernière phrase. Elle allait réussir à me faire pleurer si elle continuait ! Je retrouvais des photos avec mon père.. Je voulais oublier !! Passons, ce n’est pas important. Ma première tenue, et mon premier ballon. Il y a aussi la photo ou je suis dans le vestiaire du Milan AC. J’ai même eu le droit à une photo avec toute l’équipe. Ca, je ne pourrais jamais l’oublier. Merci papa.. Une larme coule, puis une deuxième. Je me dis qu’avec lui, je n’aurais jamais été jusque la. La délinquance me tendait les bras, mais cette arrivée en France et les amis que je me suis fais ici m’ont empêché de replonger. Parlant d’amis.

BOUM

Aie ! Qu’est-ce que c’est ce bordel ? Je me retrouve le nez plaqué au sol.

Morgane tu m’écrase !!

Oh ! Dis que je suis grosse aussi !!

Je ne le dis pas. Ce n’est pas vrai. Mais t’es juste assise sur moi quoi !

Oui c’est vrai, mais tu sais que j’aime bien faire ca. (rires)

Ca j’avais remarqué, tu peux t’enlevée maintenant ? J’aimerais respirer !!

Oui c’est bon je m’enlève, t’énerve pas mon petit bestounet.

Plus jamais tu m’appel comme ça !

Je ne pus m’empêcher de sourire après avoir dis ca. On aime bien se taquiner entre nous. Ca risque de me manquer tout ca. J’espère trouver un équilibre à Guingamp. A voici Roux et Pinocchio qui arrivent. Oui olala Jérôme et Alithia, le petit couple quoi. Tiens, une autre personne ? Qui est-ce ?

Salut cousin !

Salut Jérôme ca va ?

Bah, tu vas partir, tu crois que ca peut aller ?

Oui, j’avoue (rires). Salut Alithia, et toi ca va ?

Oh, oui ca va. Je voulais te présenté ma meilleure amie avant que tu partes. Enzo, voici Anaïs.

Je m’approche d’elle et lui fais la bise, par politesse. Ca va, elle est jolie. Mais je n’ai pas trop la tête à ça. En même temps, me présenter quelqu’un alors que je vais partir de l’autre côté de la France, ce n’est pas très malin.

Enchanté Anaïs, désolé pour le bordel, comme Alithia a due te dire, je vais déménager a Guingamp. Donc je dois préparer mes bagages.

Oui, elle me l’as dis, tu va jouer a Guingamp donc. Dommage.

Je n’eu pas le temps de poser une autre question que Jérôme pris la parole.

Enzo, on est invité à une fête pour l’anniversaire de Guillaume. C’est ce soir. Tu viens avec nous ?

Euh, ouais pourquoi pas. Une dernière soirée avant de partir. Ca pourrait être sympa.

Alors, rendez-vous a 20h30 à Ste-Marie. Je t’indiquerais le chemin.

Pas de souci. Euh, elle est passée ou Morgane ?

En effet, Morgane avait disparu de ma chambre. Mais je savais ou elle était, je la connais. Je m’excuse donc auprès de Jérôme et d’Alithia. Regarde Anaïs droit dans les yeux avec un léger sourire et me dirige vers le jardin. Vers notre petit coin rien qu’a nous. Et bien évidemment, je la retrouve recroquevillée sur elle-même, les yeux rougies.

Hey, Morgane. Faut pas t’en faire. Tu sais très bien que n’importe ou je suis, je serais la pour toi. J’ai besoin de toi plus que n’importe qui d’autre. Donc quoi qu’il se passe, a n’importe quelle heure, si tu as besoin, tu n’as qu’a m’appeler.

Elle me regarde, essuie ses yeux et m’enlace. J’ai tellement besoin de ma meilleure amie, que je serais capable de lui demander de m’accompagnée a Guingamp. Mais cela ne sera pas possible. Je l’embrasse sur la joue, me redresse, lui tend la main, lui permettant de se relever et passant une main autour de sa taille, nous retournons à l’intérieur. Enfin, vite dis, car Alithia, Jérôme, Anaïs et Morgane vont à présent partir. Moi je vais continuer à ranger mes affaires quand d’un coup, une question importante surgit dans ma tête.

Que vais-je porter ce soir ?!

Que vais-je porter ce soir ?!

Du coup, ma valise n’avait plus lieu d’être, je la retournais, tant pis, tout les fringues tombent sur le sol, dépliés, froissés. Quelle heure était-il ? Je me retourne vers mon radio-réveil. 16h35 !! Wow, ça va pas ca ! Je chope un jean noir, une chemise blanche et un gilet de costume et ma veste et je file dans la salle de bain. Je me douche, me rase et me coiffe. Il faut bien faire bonne impression. C’est peu être juste l’anniversaire de mon cousin mais être bien habillé est toujours mieux que venir sans aucun style. Puis ce n’est pas mon genre. Pourquoi m’habiller aussi classe ? C’est qu’un anniversaire tout compte fait. Quelque chose me torturais l’esprit et je ne savais pas ce que c’était. Et autre chose, pourquoi Alithia m’a présentée sa meilleure amie ? Pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qu’elle a en tête ? On verra bien, elle sera surement présente ce soir, je pourrais parler avec elle pour savoir ce qu’elle manigance. 18h, je tourne en rond, alors je recommence a ranger ma valise. Je replis, range et très vite, je termine. Je descends alors pour aller manger, puis prend mes clés, embrasse ma mère et me dirige vers la voiture pour me rendre à la fête. Je reçois un SMS de Jérôme avec l’adresse. J’en profite pour réglé le GPS et prend la route.

[…]

Bon, c’est pas que, mais Ste-Marie, c’est pas grand, mais c’est chiant a trouvé ce bloc. Ah, voila, c’est la, je tourne a gauche, puis a droite, rentre dans une rue étroite et voit Jérôme qui m’attend. Je continue et voit une issue à gauche, je fais demi-tour et me gare sur le trottoir. Je descends et rejoint mon cousin. Il me dit qu’il y a du monde, qu’ils nous attendent. Je lui propose donc de monter au lieu de rester la à parler. Nous arrivons dans l’appartement et je salue tout le monde. Enlace mon cousin pour lui souhaité joyeux anniversaire et me regarde. Il me dit tout sérieusement :

Euh ouais cousin, tu t’es cru a Paris pour t’habillé comme ca ?

Ecoute Guillaume, c’est ton anniversaire, alors je m’habille pour l’évènement. Regarde, j’ai vu Alithia, Anaïs, et même Gwen sont en tenues de soirée ! Alors que toi, t’es en jogging.. Même ton frère a fait un effort, et c’est rare pour le souligner.

Ta raison, c’est vrai, mais j’ai rien à me mettre. T’aurais pas une chemise à me prêter ? J’ai un jean dans le coin donc je peux me changer.

Comme j’ai toujours une chemise de rechange, je me permet de lui passer celle que j’ai en plus. Avec la garantie de la récupérer. Je me dirige vers la cuisine, alcool, drogue et chicha. Ok, ce coin n’est pas pour moi, du moins, la chicha et l’alcool ne me dérangent pas. Juste la drogue. Mais sachant que je pars demain pour Guingamp, je ne vais pas m’aventurer dans cette cuisine. Je retourne dans le salon et me fais entraîner sur la piste par… Anaïs ??!! Ca sent la technique de drague à plein nez, alors je me laisse faire. Mais il ne se passera rien.

Alors Enzo, tu pars quand déjà ?

Je suis surpris qu’elle engage la conversation, je me décide tout de même à répondre

Je pars demain vers midi. C’est assez stressant, sachant que je pars loin d’ici, de mes bases françaises, de tout mes amis…

Elle me regarde, d’un air attendri, l’air de me dire « embrasse moi pour oublier ce départ ». Mais il n’en sera rien, je ne l’embrasserai pas, d’ailleurs, je lui fais comprendre, un petit « désolé Anaïs » aura suffit, je voyais sa déception sur son visage, elle tourna les talons et se dirigea dans une chambre, sans doute pour pleurer. Je pris un verre de coca, baisse la musique et demande l’attention de tout le monde.

Ecoutez tous, je ne vous connais pas, mais je vois que vous êtes tous des gens bien. Si je suis ici, c’est pour passer la soirée avec vous pour l’anniversaire de Guillaume, donc principalement pour lui. Et aussi pour vous dire au revoir. J’ai signé un contrat de footballeur professionnel a Guingamp, en National. Donc je déménage et je serais loin de vous (regardant Guillaume, Jérôme et Alithia). C’est pourquoi, j’aimerai que vous preniez soin de ces personnes. Car elles comptent pour moi, elles m’ont aidé quand je suis arrivé ici et je leur doit beaucoup. Ce sont des personnes en or. Guillaume, profite de ta soirée, et joyeux anniversaire.

Tout le monde me suit en disant joyeux anniversaire et finissent par applaudir quand Jérôme, Guillaume et Alithia me prennent dans leurs bras. Je décide alors de m’éclipser pour retrouver Anaïs dans une chambre, je la vois entrain de s’essuyer les yeux. Je m’assois auprès d’elle et lui dit :

Ecoute Anaïs, je suis désolé. Tu me plais, mais cela ne sert à rien que l’on se mettent ensemble si je m’en vais demain. C’est inutile.

C’est vrai, tu as raison. A quoi ça sert si c’est pour être 2h ensemble…

Tu trouveras quelqu’un de présent ici, dans le coin. Tu es très belle, un mec bien le remarqueras et tentera sa chance auprès de toi. Je suis désolé, je vais m’en aller, je vais aller dire au revoir.

Je lui fais la bise, lui caresse l’épaule et retourne auprès des autres afin de leur dire au revoir. Guillaume m’enlace un moment, me remerciant vraiment d’être venu. Puis Alithia me tire par le bras et m’emmène dans un coin du couloir

T’as parlé avec Anaïs ?

Oui, je lui ai dis que ca ne servais à rien de se mettre ensemble si je partais demain.

Elle semblait étonnée. Elle me regardait l’air de dire « t’es qu’un pauvre idiot »

Ecoute Alithia, je pars demain, je ne reviendrais pas avant un moment et elle doit passer son Bac. Ca ne sert à rien de sortir avec elle si elle ne part pas avec moi.

Tu as raison, j’y avais pas pensé. Tu vas me manquer tu sais ?

Toi aussi tu vas me manquer, mais je penserais a vous, souvent.

J’espère bien, t’as plutôt intérêt !

Je souris puis enlace Jérôme avant de rentrer a la maison.

Une fois rentré, vers 22h30, je repris le remplissage de ma valise mais je regardais mon téléphone, pourquoi ? Je ne sais pas. J’étais attiré, l’envie d’appeler, l’envie de me sentir moins seul…

Je ne renverse pas le contenu de ma valise cette fois-ci mais pris mon téléphone et composa ce numéro.

« … »

Allo ? C’est Enzo, dis voir, tu veut m’accompagner à Guingamp ?

Allo ? C’est Enzo, dis voir, tu veut m’accompagner à Guingamp ?

Non, désolé, tu vas me manquer mais je ne peux pas partir. Il est trop tard pour que je parte avec toi. Et il va y avoir les résultats du Bac le 5 juillet, tu sais, il faut que je prépare le rattrapage si je ne l’ai pas.

Je comprends, ne t’en fais pas, j’espère que tu penseras à moi, et que tu passeras me voir sur Guingamp si tu peux bien évidemment, sinon, je viendrais moi.

Je ferais mon possible pour venir. Je te le promets. Je dois raccrocher… Je… Tu vas vraiment me manquer. Je t’aime.

Je t’aime aussi.

Comment être ému dans une conversation de 5 minutes, voila la réponse. Ne pas accepter la proposition que l’on vous propose et se dire au revoir… Je sais qu’elle viendra, elle le fera. Aller, la valise, il faut bien la finir cette connerie, sinon je ne partirai vraiment pas !

[…]

La valise est terminée, et je me suis couché aussitôt. Il est maintenant 8h, je charge déjà la voiture. Oui, plus vite c’est fait, mieux c’est. Ma mère m’emmènera, je prends le train à 12h17, ca approche. Ma nouvelle vie va débutée. Comment ? En bien ou en mal ? Je le saurais vers 17h, lorsque j’arriverais en gare de Rennes et que je prendrais un taxi jusqu’à Guingamp.

Ma mère tourne en rond, se fait stressante, me demande toute les deux minutes si je n’ai rien oublié. Je souris par rapport à la situation. Elle, ma mère, d’ordinaire si calme et ordonnée, se sent désorientée et faible a l’approche de mon départ ? Je suis la dernière personne qui a vraiment de l’importance pour elle auprès d’elle. Je suis sa progéniture et je prends mon envol, seul, indépendamment d’elle et de la Lorraine, ainsi que de mes amis.

Après m’être posé devant la télévision, il était l’heure de partir pour la gare. On se dirigeait vers Metz. Ca va me manquer tout ca, je suis quand même sensible. Metz-gare, la voici, l’heure approche, dans une demi-heure je serais à bord du train qui me fera débuter ma carrière de footballeur professionnel. Des sacrifices m’attendent, beaucoup de travail, des déceptions, des joies, beaucoup je l’espère, qui fera que…

BOUM !!!

QUOI ENCORE !!!

MORGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANE !!!!

Fallait bien que je le fasse une dernière fois avant que tu partes nan ?

Oui, mais maintenant enlève toi que je te prenne dans mes bras.

Elle se retire de sur mon dos et je me relève. Je vois qu’elle cache son visage derrière ses cheveux et en baissant la tête. Je sais qu’elle pleure, elle veut faire sa forte mais elle est fragilisée par mon départ. Je me place face à elle, place ma main de sorte à ce que mon pouce soit sur son menton et relève sa tête. Elle me regarde dans les yeux, je lui souris, l’embrasse sur le front et la serre contre moi.

Je suis dégouté que tu ne puisses pas venir avec moi à Guingamp, ca aurait facilité mon intégration de savoir ma meilleure amie a mes côtés.

Tu m’aurais appelé plus tôt qu’hier soir ça n’aurais rien changé, il y a toujours cette crainte que je n’ai pas mon bac, que je sois obligée de passer au rattrapage.

Mais si tu as ton Bac, tu pourras me rejoindre non ?

Je ne pourrais pas, si j’ai mon Bac je débuterais en septembre à l’école d’infirmières de Briey, je dois rester ici.

Je comprends t’en fais pas, tu viendras me rendre visite à Guingamp hein ?

Bien sur que je viendrais ! Je te le promets ! Je ne viendrais pas toute seule, surement avec Jérôme pour que ce soit mieux de nous voir en même temps.

Que tu sois seule ou avec Jérôme, ce n’est pas important, tant que je vous vois.

Tiens, en parlant du cousin, il est la aussi ??!! Bah qu’est-ce qu’il fait la ?

Qu’est-ce que tu fais ici ? Je pensais que tu ne viendrais pas comme on s’est vu et dis au revoir hier.

Oui, mais il fallait que je te dise au revoir et que je te vois partir.

Ah, tu crois que je ne vais pas partir ? Pourtant il le faut. Ma carrière en dépend à présent.

Il le savait, il était conscient que je devais partir. C’était peu être lui qui ne voulais pas que je parte au fond.

« TUDUDU. Le TGV numéro 298672 en direction de Rennes va entrer en gare de Metz voie 4. Départ prévu à 12h17. »

C’est mon train, c’est à bord de ce TGV que je quitterais la Lorraine. Morgane s’est éloignée, à nouveau. Je me dirige vers elle, et la prend directement dans mes bras. Ses larmes coulent, elle ne se cache plus. Elle le sait, dans 20 minutes je partirai, je m’éloignerai d’elle, de ma mère, de ma famille. Je pleure moi aussi, c’est normal, ma meilleure amie, ma confidente. Je serais loin d’elle. J’ai du mal à l’accepté. Et pourtant, voila ce TGV. Il est la, il entre en gare, s’approche de nous, et enfin s’arrête. Je glisse un « ne m’oublie pas » à Morgane. Je me libère de l’éreinte, me dirige vers Jérôme, le prend dans mes bras et fait la même chose sur une durée plus longue. Il restait encore 15 minutes avant que le train ne démarre. Je décide pourtant de montrer dans se train, afin d’y déposer ma valise, au dessus de ma place. Je regarde a travers la vitre et voit ces trois personnes chères à mon cœur entrain de me regarder. Jérôme d’un air triste, ma mère les larmes aux yeux et Morgane en pleurs.

5 minutes, c’est à présent le temps qu’il reste avant que ce train démarre. 5 minutes, de l’excitation mais aussi de la peur. Je me lève alors de mon siège, et cours. Ils ne comprennent pas pourquoi je fais ça, mais moi, je le sais. Je sors du train et fais un calin à Morgane. On en tombe sur le sol. Il fallait bien que je lui rende au moins une fois ce qu’elle me fait subir ! On en rigole, on se relève, je l’enlace. Le contrôleur appel les retardataires. Je me dépêche à remonter dans le train, et à m’asseoir à ma place. Je leur fait un signe de la main jusqu'à ce que je ne puisse plus les voir pendant que le train s’éloigne et m’emmène vers Guingamp.

C’est parti ! Je suis maintenant Guigampais !!

C’est parti ! Je suis maintenant Guigampais !!

Il était 16h45. Mon train arrivait en gare de Rennes, alors je pris directement un taxi en direction de Guingamp et en 1h30 j’arrivais devant mon appartement breton. Oui, j’étais déjà venu afin de me trouvé un logement et ne pas resté à l’hôtel. Je montais mes bagages dans mon nouveau domicile, payais le taxi après avoir pris le dernier sac et je rangeais déjà mes affaires afin de ne pas perdre de temps. Après cela, je décide de sortir faire un tour au centre ville, à deux rues de chez moi. Sur le chemin, je rencontre un jeune homme, de 14-15 ans je dirais, alors je décide de l’aborder afin de lui demander deux-trois lieux sympa.

Salut, euh, excuses moi, je viens d’emménager aujourd’hui et j’aimerais savoir ou je pourrais trouver un petit bar sympa pour boire un verre de temps en temps.

Il y a le café du centre à 500m d’ici, de temps en temps, des joueurs du club viennent boire un verre ici.

Ah et bien, je veux bien savoir ou c’est. Tu m’accompagnes ? J’aimerais t’offrir un verre pour te remercier.

C’est gentil de ta part, viens, suis-moi. C’est par là.

Je décide donc de le suivre et de le remercier de sa gentillesse. 5 minutes plus tard, nous arrivons au bar ou nous nous installons. Je commande une bière tandis que le jeune prend un coca.

J’oubliais, je m’appelle Enzo.

Moi c’est Pierre. Je suis fan de l’EA Guingamp, j’ai appris il y a quelques jours qu’ils ont signés un jeune joueur sortant de l’INF, son nom est aussi Enzo, mais ils n’ont pas mis de photo.

Je souhaitais rester caché un moment, alors je m’apprêtais à lui mentir, quand d’un coup...

Enzo ? Bah qu’est-ce que tu fous ici ?

Lawrence ? Quelle surprise, bah je viens d’emménager ici. Et toi, pourquoi t’es ici ?

Attendez, attendez ! Enzo, tu connais Lawrence, le nouveau gardien remplaçant du club ?

Oui, le joueur que tu as cité précédemment, c’est moi. Je suis le nouveau joueur de Guingamp.

Ah donc on va jouer ensemble, ca va, j’aurais moins de souci à m’intégrer ici alors.

Je rêve, je parle avec deux joueurs de l’En Avant la ! J’ai été voir tout les matchs la saison dernière mais jamais je m’étais retrouvé a la même table qu’eux.

Reste calme, nous ne sommes pas connue ici, t’es la première personne a qui j’ai causé en arrivant ici, on espère pouvoir s’intégrer rapidement et aider le club à se maintenir en National.

Dire voir Enzo, je comptais chercher un appart, mais vu que tu es la, on peut faire une coloc’, ça te tente ?

Moi ca me dis bien, mais j’ai déjà un appart, faudrait qu’on trouve rapidement un autre studio, avec trois chambre minimum, pas trop cher et pas trop loin d’ici, et il faudrait aussi que je résilie le bail avec le propriétaire.

Moi je connais un endroit, mon père est agent immobilier, je pourrais vous montrer où est l’appart, et si les alentours vous conviennent, j’en parle à mon père.

Moi ca me branche, et toi Enzo ?

Ouep, je fini ma bière et tu nous montre le lieu ?

Pas de souci.

Hop, c’est fait, on bouge du bar en direction de notre peut-être nouvel appartement. Les alentours sont calme, pas trop loin du lieu de mon habitation actuel. Je suis satisfait et Lawrence a l’air de l’être également. Je donne donc l’accord à Pierre pour qu’il en parle a son père qui, hasard, a un moment de libre pour nous le faire visiter.

10 minutes plus tard, le voici, se présente à nous, et nous fait monter jusqu’à l’appartement. 3 chambres, une grande salle de bain et un coin salon bien placé. L’appartement est assez grand et ne nous couterais que 300€ à l’année, c’est une bonne affaire pour nous. Nous signons le contrat, maintenant, j’ai deux maisons à payer. Je prends donc l’initiative de contacter mon propriétaire pour lui demander de résilier le contrat.

Allo Monsieur Martel ? Enzo Borgessia a l’appareil. Je vous appel pour vous demander si il serait possible de résilier le bail demain. J’ai retrouvé un ami et nous avons décidé de vivre en colocation.

Mr Borgessia, si vous êtes a Guingamp, je suppose que vous avez déjà emménagé dans l’appartement que je vous ai loué. J’accepte votre demande qui consiste a résilié le bail et à rendre l’appartement libre. Cependant, comme vous avez déjà été dans l’appart, je vous demanderais de payer le premier mois de loyer.

Payer de premier mois de loyer alors que j’aurais passé une nuit dedans ? Il abuse ! Mais si je n’accepte pas, je ne pourrais pas emménagé avec Lawrence.

Bon, d’accord, 600€ c’est ca ? Je vous payerai a la fin du mois. Et pas avant. Rendez-vous demain matin a 10h au café du centre.

Très bien, a demain Monsieur Borgessia.

Il ne manque pas de culot celui la ! N’importe quoi, payé le premier mois. Il s’est pris pour qui. Demain il n’a pas intérêt à m’énerver sinon il risque de le regretter.

Je retourne a mon futur ex-appart, refait mes valises et apporte le tout dans le nouveau studio. C’est bien, il est déjà meublé. Avec le minimum mais c’est déjà ça.

La soirée ce passa normalement, Lawrence et moi avons parlé de la saison à venir, de nos objectifs collectifs et personnels. En espérant que la saison se passe bien.

Le lendemain matin, je me retrouvais au café dans l’attente de voir mon ex propriétaire poser son cul devant moi. J’en étais à mon deuxième café, il n’était toujours pas la. Je commençais à m’énerver. Puis je le vois arriver tranquillement, sifflotant et le sourire aux lèvres. Il se met assis en face de moi et commanda un café.

Ca va, vous ne pensez pas être trop en retard ?

Excusez moi Mr Borgessia, j’ai trouvé quelqu’un qui est intéressé par votre ancien logement, j’ai du lui montrer l’endroit, c’est normal non ?

Jouez pas avec moi, je suis assez énervé comme cela, n’en rajoutez pas. Donnez moi le contrat à signé que j’en finisse avec ca.

Vous parlez de ce papier que j’ai en main ? Oh mais bien évidemment. Je l’ai signé déjà pour ma part. J’ai également signifié que vous vous engagez à payé le loyer à la fin du mois.

C’est ce qu’on avait convenus non ? Alors donnez moi ce papier !

Minute, vous comptez signer ou pas ?

Si je vous le dis, vous êtes con ou vous le faites exprès ?

Cette fois j’en ai assez, je lui arrache le papier de ses mains, je lis en vitesse le papier, voit qu’il a bien mentionné le fait que je paye le loyer à la fin du mois et signe. Je me lève, et m’en vais. Le mec me suit à l’extérieur et m’empoigne par le col. Il est fou lui, il ne sait pas ce qu’il fait.

Ecoute morveux, tu fais pas le malin avec moi c’est clair ? T’es qu’une merde sans importance.

D’abord vous me lâchez, ensuite, vous ne me parlez pas comme ça. Vous n’êtes qu’un rageux n’ayant pas réussit à garder sa proie pour lui prendre de l’argent.

Je réussis à me dégager et lui met une droite. Je me fais mal mais ça le met à terre. J’en profite pour m’en aller et rentrer à l’appartement. Je passerais l’après-midi à me reposer car demain, Lawrence et moi nous commençons l’entrainement.

La saison débute !

» Enzo Borgessia