Family's Story | LAZAROS.RP

FAMILY'S STORY

C'était peu de temps avant mon grand départ pour l'INF Clairefontaine, j'étais actuellement chez ma tante en région parisienne avec ma mère et ma sœur. J'étais entourée de ma famille la plus proche au jour d'aujourd'hui, mon père étant disparu depuis quelques temps physiquement et depuis longtemps dans ma tête. Ma mère et ma sœur étaient tout ce qui me restait aujourd'hui, mon beau-père n'ayant pas pu nous accompagner. Bref, j'allais faire mes débuts dans ce centre de formation à la réputation mondiale qui avait révélé tant et tant de joueurs de football mondialement connus aujourd'hui, cités des noms pourraient faire penser aux autres que je voudrais me comparer à ces joueurs mais il faut savoir aussi que beaucoup de joueurs passés par ce centre sont aujourd'hui tombés aux oubliettes. Seulement je ne voulais pas faire parti de ces joueurs, ceux qui sont connus pendant une ou deux saisons puis qu'on oublie petit à petit. Après avoir profiter des derniers moments que je pouvais passer avec ma mère et ma petite sœur avant que je les quitte presque définitivement, ou du moins pour une durée indéterminée, je pris la direction du sud-ouest de Paris pour rejoindre finalement l'INF Clairefontaine. J'étais enfin arrivé dans ce centre qui disposait de magnifiques infrastructures, j'espérais rapidement pouvoir les découvrir et faire connaissance avec l'ensemble du staff technique du centre, connaître les entraîneurs qui s'occuperaient de nous et surtout mes nouveaux coéquipiers avec qui je partagerais minimum une saison complète. Nous étions tous réunis ici, côtes à côtes, se dévisageant du regard. Beaucoup regardaient leurs pieds alors que d'autres observaient les infrastructures qu'on pouvait voir d'où nous étions. Mon regard se posa directement sur un joueur en particulier, il était pas très loin de moi mais je trouvais en lui un certain air de famille, quelque chose de connu, c'était quelque chose d'inexplicable pour moi, malheureusement je n'osais pas aller le voir pour lui demander d'où venait cette impression. Il fallait que j'attende pour prendre mon courage à deux mains et aller importuner cet inconnu. Les deux entraîneurs vinrent vers nous et l'un d'eux pris la parole. Il s'appelait Philippe Christanval et il venait de nous expliquer qu'on serait séparer en deux équipes selon les tranches d'âge, il y aurait une équipe des moins de 17 qui regrouperait tous les joueurs de moins de 17 non inclus et une équipe des moins de 19 ans qui regrouperait tous les joueurs de moins de 18 ans inclus. Suite à cette présentation rapide de comment allait se dérouler la saison, on appris tous que M. Olmeta s'occuperait des -19 et que M. Christanval s'occuperait des -17, au vu de mon âge, 18 ans, je serais encadré par Pascal Olmeta, un ancien gardien de football international. Pour finir, les deux entraîneurs firent une sorte d'appel pour vérifier que tous les joueurs étaient présent, on allait ainsi être réparti en deux équipes. Au moment de l'appel je fis bien attention au nom de l'inconnu qui me semblait familier, et lorsque son tour arriva j'appris qu'il s'appelait Aaron Gonzàlez Lazaro. Il portait le même nom de famille que moi et jouerait dans la même équipe que moi. C'était une drôle de coïncidence, il me semblait familier et on avait le même nom de famille, c'était vraiment louche. Il fallait que j'en apprenne plus là dessus. En attendant la visite aller commencer et je commença la discussion avec un joueur, assez grand, noir, il semblait avoir la classe et prendre soin de lui. Après temps j'appris qu'il s'appelait Lauren Van der Kees mais c'est un autre sujet. Dans un coin de ma tête je voulais absolument découvrir qui était cet homme qui possédait le même patronyme que moi ...

Mon avion venait de se poser à l'aéroport de Paris. Ce jour-là, j'allais rentrer à l'INF Clairefontaine, un des centres de formation les plus prestigieux du monde. J'avais tout fait pour impressionner les recruteurs français pendant la saison, et ça avait porté ses fruits. Je partais à l'inconnu, dans un pays que j'avais du visiter quelques fois dans mon enfance. Mais j'étais tout excité. Un ami de mon père était à l'aéroport pour venir me chercher et m'emmener dans ce qui sera ma maison durant l'année. C'était un jour de Septembre comme les autres. Le soleil tapait, mes lunettes de soleil étaient de sortie. On rentrait dans le coeur de Paris, et Alan, l'ami de mon père me proposa d'aller au restaurant pour aller déjeuner et en même temps me reposer, afin d'être présentable quand j'allais arriver. Le restaurant dans lequel nous étions était plutôt sobre et la cuisine était une vraie cuisine française, pas comme celle que j'ai pu gouter aux Etats-Unis. Après le déjeuner, Alan me donna un paquet. C'est un costume que mon père lui avait demandé d'acheter pour moi. Je me changea rapidement dans les toilettes et en ressorti tout propre. Quelques heures plus tard, Alan me déposa devant le centre, me souhaita Bonne chance et s'en alla dans sa Mercedes. J'avais reçu plusieurs textos de mes amis me souhaitant bonne chance. Ces messages me rendaient heureux et j'avais envie de faire mon maximum pour ne décevoir personne. Je regardais les environs. Tout était vert, la pelouse, les arbres. Sur le chemin qui menait au hall d'entrée, personne. Par contre, le hall, lui, était plein. J'avais eu du mal à rentrer à l'intérieur. Ils avaient l'air tous étrange. Personne ne se parlait, comme si on avait réuni des associables. J'avais aperçu une chaise sur laquelle je m'assieds immédiatement. Mes jambes me faisaient atrocement mal, surement à cause du voyage. Je regardais dans les environs. Une personne me regardait fixement, comme si j'avais fait quelque chose de mal. J'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Mais où ? A ce moment là, deux hommes sortirent d'une salle et l'un d'eux prit la parole. Il se présenta et nous expliqua comment allait se passer la saison et le fonctionnement du centre. Le premier s'appelait Phillipe Christanval et le second Pascal Olmeta. Je reconnaissais ce dernier, je l'avais déjà vu dans une émission de télé-réalité française. Ils firent l'appel et nous séparèrent en deux équipes, les U17 et U19. Le garçon de tout à l'heure continuait de me fixer. Quand il entendit mon nom, son expression du visage changea. Et la mienne aussi quand il fut appelé. Ce garçon s'appelait Abraham Lazaro. Son visage me semblait familier et il avait exactement le même nom de famille. J'allais devoir enquêter sur lui. Ensuite, le coach nous donna le nom de nos camarades de chambre. J'aurais voulu tomber sur ce Abraham pour pouvoir en connaitre un peu plus sur lui. Je tombais sur un des portiers des U19, Lawrence Philips, un noir, grand, l'air docile, comme on les aime aux Etats-Unis. Je décidais d'aller voir ce Abraham, afin de découvrir ce qu'il cache.

- Je peux savoir pourquoi tu me regardes comme ça depuis tout à l'heure ?

On allait commencer la visite et avant-même que j'eu le temps d'aller aborder Aaron, c'est comme ça qu'il s'appelait, il est venu me voir de lui-même. De manière presque agressive, sa question m'a interpellé.

"Je peux savoir pourquoi tu me regardes comme ça depuis tout à l'heure ?"

C'était ce qu'il m'avait dit. Je ne savais vraiment pas quoi lui répondre, clairement je me sentais gêné du fait qu'il m'avait remarqué car à chaque fois qu'il me retournait le regard j'essayais de l'esquiver pour ne pas montrer que ce jeune homme m'inquiétait. Seulement les mêmes questions me revenaient dans la tête, qui était-ce ? Pourquoi avait-il le même nom que moi ? et enfin, pourquoi m'avait-il l'air si familier ? Mais avant de trouver des réponses à toutes ces questions il fallait impérativement que je trouve une réponse à lui donner pour ne pas qu'il me trouve encore plus louche qu'il doit déjà me trouver. Instinctivement, ma réponse fut des plus banales.

"Rien. Nan y'a rien t'inquiètes. J'me dis juste que tu dois être un très bon joueur."

En le flattant peut-être qu'il se sentirait plus à l'aise vis-à-vis de moi. C'était du moins ce que j'espérais. J'espérais aussi qu'il n'insisterait pas et que ma réponse lui suffirait. En attendant sa réponse et se réaction, qui semblait tarder à venir, les questions que je me posais tournaient et n'arrêtaient pas de tourner dans ma tête. Elles restaient sans réponse et si j'en voulais, il fallait que je lui pose les questions pendant que je l'avais devant moi. C'était pas après les matchs du championnat qui nous attendais qu'il fallait que je l'interroge sur ce qui me trottait dans la tête. Je voulais mettre un terme à toutes ces interrogations au plus vite, c'était important pour moi. Avant même qu'il ne me donne une quelconque réponse, je pris les devants et lui avoua tout ce que j'avais dans la tête.

"Ecoute, j'sais pas si s'en ai de même pour toi, mais ton visage me semble réellement familier. De plus, comme tu as pu le remarquer on possède le même nom de famille: Lazaro. J'me demandais où j'avais pu te croiser, comme j'ai l'impression de te connaître et surtout comment se fait-il que j'ai cette impression de connaissance envers toi ? Tu aurais peut-être une explication à me fournir, parce qu'honnêtement, je trouve ça extrêmement bizarre. Je sais pas c'que tu en pense."

Voilà, je lui avait dit tout ce que j'avais dans la tête et maintenant il fallait que j'attende sa réponse, ce que lui pensait et pouvait-il me donner des réponses. En attendant des explications, on continuait la visite. Plus on avançait et plus je pensais que mon choix de venir ici était le bon. Les infrastructures de l'entraînement, que nous n'avions pas encore visitée, semblaient très bonnes. En ce qui concernaient les établissements dans lesquels nous mangerons et nous dormirons étaient vraiment très modernes et on savait d'avance que la récupération d'après-match serait vraiment facile avec des outils pareils.

- Ecoute, je sais pas si s'en ai de même pour toi, mais ton visage me semble réellement familier. De plus, comme tu as pu le remarquer on possède le même nom de famille: Lazaro. Je me demandais où j'avais pu te croiser, comme j'ai l'impression de te connaître et surtout comment se fait-il que j'ai cette impression de connaissance envers toi ? Tu aurais peut-être une explication à me fournir, parce qu'honnêtement, je trouve ça extrêmement bizarre. Je sais pas ce que tu en penses.

Après sa réponse, il me regarda droit dans les yeux et ensuite il continua d'avancer et à suivre le groupe. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je repensais juste au fait que je n'avais jamais croisé aucun Lazaro. Mon père ne nous avait jamais présenté sa famille. Je n'avais jamais rencontré aucun cousin, oncle ou tante du nom Lazaro. Mais le nom de famille pouvait aussi être un hasard, je me souviens que ce nom de famille est souvent porté en Argentine. Le temps que je réfléchisse, le groupe était déjà loin. Je me mis à marcher de plus en plus rapidement. Mon téléphone portable vibra dans ma poche. C'était un message de mon père qui me souhaitait bonne chance pour mon premier jour. Je ne l'avais pas vu avant mon départ, ni même entendu. J'aurai voulu l'appeler, mais ce n'était pas le moment. J'étais enfin rendu à la hauteur d'Abraham. Je posais ma main sur son épaule d'une manière masculine et amicale.

- Moi ? Ce que j'en penses ? Bah .. Je n'ai jamais rencontré aucun Lazaro, à part mon père. Vous êtes d'Argentine, un nom de famille assez fréquent, c'est surement un coup du hasard. Je ne penses pas vous avoir vu quelque part, sauf si vous avez déjà fréquenté des universités américaines réputées. Mais bon, ça m'étonnerai.

Mon regard se détourna du sien. Je pensais l'avoir offensé avec ma dernière phrase. Ce n'était pas mon genre de juger ou de critiquer. Ma mère et la religion m'ont appris à ne pas juger mon prochain. Même si c'était un inconnu, je devais m'excuser. Ce que je fis immédiatement.

- Enfin .. Je .. Je voulais dire que comme vous venez d'Argentine, vous n'avez pas du fréquenter ces universités. Veuillez m'excusez pour ce malentendu. Mais bref passons.

Je continuais à avancer en silence. Je ne pensais pas avoir à lui dire grand-chose de plus après tout. C'est un inconnu pour moi. Il s'appelle Lazaro, rien de plus. Il jouera avec moi l'an prochain, c'est tout. Cette histoire m'intriguait toujours autant, mais je n'étais pas venu en France pour subir des interrogatoires. Juste jouer au football, m'amuser. Mon estomac grondait, je sortis un paquet de biscuits de mon sac à dos. Mes lacets étaient défaits, le groupe était à l'arrêt, c'était le moment pour les refaire. Mais aussi le moment pour envoyer un SMS à mon père pour lui donner de mes nouvelles.

"Merci Papa. Tout va bien pour le moment, je t'appelle dès que j'ai du temps de libre, ce soir par exemple. Bisous. "

Je rangea mon téléphone et les deux coachs annoncèrent que la visite des infrastructures était terminée et qu'il allait nous guider vers nos quartiers. Le voyage était très éprouvant, j'avais surtout envie de dormir.

Je venais tout juste de parler de mes interrogations à Aaron, sans réponse de sa part je continua le chemin de la visite, je rattrapai assez rapidement le groupe qui était parti légèrement devant nous. Discrètement je me retournai pour voir où se trouvait Aaron, il était en train de regarder son téléphone portable, je trouvais qu'il manquait cruellement de respect pour les entraîneurs qui étaient en train de nous parler et lui ne les écoutait même pas et s'amusait sur son téléphone. Son regard se leva et il rangea son mobile, il vit qu'il se trouvait assez loin du groupe et accéléra son pas, il me regarda lui aussi, je détournais mon regard pour observer ce qu'était en train de montrer Pascal Olmeta. Soudain une main vint se poser sur mon épaule, c'était Aaron qui était revenu à la hauteur du groupe. Alors que j'étais en train de parler avec Lauren Van der Kees, un attaquant néerlandais d'origine sud-africaine, il me demanda si on pouvait ralentir un peu le pas pour continuer notre discussion, c'est du moins ce que j'avais compris dans le regard qu'il venait de me lancer. Il me donna une réponse à ma remarque de tout à l'heure. D'après ce qu'il me dit, il semblait être sorti d'une bonne famille, il ne me connaissait pas et me vouvoyait, une belle marque de respect de sa part que je n'avais pas su lui donner à mes premières paroles. Ces paroles semblaient légèrement confuses, il semblait gêner de me dire qu'il ne voyait pas quel lien nous pourrions avoir tous les deux, si ce n'était un nom de famille en commun. Soit disant qu'en Argentine on retrouve beaucoup de Lazaro, après 18 ans à vivre en Argentine, je n'avais pas connu énormément de Lazaro, il devait tenir de fausses informations. La deuxième partie de sa phrase me plu encore moins

"Je ne penses pas vous avoir vu quelque part, sauf si
vous avez déjà fréquenté des universités américaines réputées. Mais bon,
ça m'étonnerai."

Que voulait-il dire par là ? Que parce que je venais d'Argentine j'étais forcément un pauvre gars pommé d'Argentine et que je n'avais pas les moyens ? Il ignorait réellement qui j'étais. Mon père, que je ne voyais plus, possédait une grande firme nationale dans mon pays natale et ma mère était une riche femme d'affaire, PDG d'une grande firme nationale, elle aussi. En résumé, ma famille était riche et avait clairement les moyens de m'envoyer dans une grande université américaine, seulement j'ai préféré rester dans mon pays et aller dans une grande université argentine. J'étais trilingue, et je ne voulais pas en rester là. A la suite de cette remarque donc, Aaron semblait avoir compris qu'il m'avait offusqué.

"Enfin .. Je .. Je voulais dire que comme vous venez
d'Argentine, vous n'avez pas du fréquenter ces universités. Veuillez
m'excusez pour ce malentendu. Mais bref passons."

Sa reprise n'était pas superbe, mais il avait essayer de sauver les meubles comme on dit. Sa réflexion me restait tout de même au travers de la gorge. Il arrivait à juger les gens sur les apparences seulement, cela me décevait de voir ça au XVIe siècle ...

La visite se termina après quelques minutes, Aaron repris directement son téléphone portable et replongea dedans. Une nouvelle fois, cette attitude m'intrigua, j'étais déçu de son comportement même si je ne le connaissais pas. Enfin bref, la visite était terminée et on allait maintenant pouvoir aller rejoindre nos chambres, mais avant ça il fallait découvrir nos camarades de chambre. J'étais tombé sur Lauren Van der Kees, un gars sympa avec qui j'avais déjà parlé pendant la visite et avant les présentations des coachs. Je me dépêcha d'aller m'installer dans ma chambre, Lauren me rejoint assez rapidement ensuite. On était descendu tous les deux après avoir longuement parler dans la chambre. La journée passa, peu de monde était dehors, je pensais que beaucoup se reposaient après de longues heures de voyage. Seulement le repas du soir arriva, après avoir longuement dîner, tout le monde sortit de table et rejoint sa chambre, comme si ils ne voulaient pas se mêler aux autres. On dirait qu'ils n'avaient pas compris que d'ici quelques jours on allait tous jouer ensemble en championnat. Je vis Aaron un peu plus loin, j'étais en train de parler avec Lauren mais je lui coupa la parole

"Excuse-moi Lauren, on peut reprendre ça plus tard ? Merci"

Je n'attendis même pas sa réponse pour partir en courant, je m'excuserai plus tard dans la chambre. Aaron allait se rediriger vers les escaliers pour rejoindre les dortoirs, il avait sa musique dans les oreilles, je du donc lui toucher l'épaule, il se retourna.

"Excuse-moi, mais j'arrête pas de repenser à c'que je t'ai dis tout à l'heure et j'aimerais un peu en savoir plus sur toi. J'aimerais savoir si ça te dérange pas qu'on aille parler tous les deux. J'suis sur qu'on a un lien tout les deux, y'a quelque chose en moi qui me dit qu'il y a quelque chose. Peut-être que tu me prendras pour un parano mais j'm'en fous. J'suis sur qu'en creusant on pourra trouver quelque chose, qu'en dis-tu ?"

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