[Elias Slade]Pris au piège ?

INTRODUCTION

Chapitre 1: Retrouvailles avec le public face au DC United.

Je crains ce match, je crains le retour face aux supporters. Je lis la presse, je vois la réaction des gens à l'entrainement, et je ne sais que faire devant les insultes, devant l'hostilité de certains fans, je n'arrive plus à rester calme et je dois en plus, faire face chaque jours à Juan Agudelo et à mon envie de lui casser la gueule, histoire de créer une histoire mais cette fois qui soit fondée. Je n'ai jamais aimé la violence, mon enfance, mon adolescence ont été régis par la violence, et je sais que cela ne mène à rien, mais je ne sais plus quoi faire. Dans quelques heures je serais sur le terrain et je sais que je vais devoir faire face aux réactions des gens vis à vis de ces rumeurs. Je tente de me concentrer sur mon match, Juan a réussi à me foutre dans la merde, mais j'ai encore mon poste, je suis encore le titulaire que cela ne lui en déplaise, enfin pour le moment. Ce match, nous devons le gagner, nous devons gagner pour nous qualifier pour le prochain tour. Je tente de faire abstraction de tout ce qui se passe autour de moi, pour n'avoir à l'esprit que l'équipe, que le match, mais tout ceci est loin d'être simple surtout face à l'enjeu du match et la pression. Les contacts avec Juan sont inexistants et cela me convient bien.

Ce matin avant le départ pour le stade, j'ai rendez-vous avec mes dirigeants et j'appréhende totalement cette rencontre, j'ai déjà du m'expliquer face à eux sur l'incident mais ils me reconvoquent sans m'expliquer pourquoi. Finalement après 30 minutes passé dans le bureau avec le président et le responsable de la communication du club. Ce qui est ressorti de cette réunion ? Pas grand chose, ils m'ont juste dit de me tenir à l'écart des médias, de ne pas parlé de cette histoire et de me concentrer sur mon football, et d'après eux l'histoire s'estompera toute seule. Facile à dire, mais ils pourraient faire quelque chose eux, mais non il me laisse subir les insultes et les rumeurs de la presse et des journalistes … C'est dans ce climat que j'entre sur le terrain pour ce match de coupe face au DC United, qui nous ont battus en début de saison sèchement et c'est sans véritable surprise que j'entends mon nom sifflé lors de l'annonce des compositions. Je sais que seul le match compte, mais entendre ton propre public te siffler, te huer alors que tout les autres joueurs sont encouragés, c'est dur psychologiquement. Mon entraineur me glisse deux mots dans l'oreille pour m'encourager et me dire de faire abstraction de tout ce qui se passe, mais je n'y arrive pas et je réalise une première mi-temps affreuse, augmentant encore un peu plus l'intensité des sifflets à mon encontre. C'est la tête basse, honteux et en colère que je rejoins les vestiaires. J'ai honte de les laisser me siffler, de les laisser faire sans réagir, sans me défendre, je suis en colère de voir que cela me touche autant, cette histoire va me rendre fou, si je ne le suis pas déjà. L'entraineur parle, il ne fait que ca, mais ses paroles ne m'intéressent même plus, je n'ai plus la tête à la tactique, au conseil, je ne veux qu'une chose: réussir à leur faire fermer leur bouche un instant, juste une minute. Je n'ai rien demandé, en arrivant à New York, je croyais que tout était possible, que mon rêve était à portée de mains, et j'y ai cru. Durant 6 mois … Je n'ai rien demandé, je ne voulais pas de toute cette histoire et surtout je ne suis pas un raciste, mais comment leur prouver alors que l'on m'a ordonné de ne rien dire … Je veux juste être un footballeur, que l'on me laisse tranquille, je suis un footballeur et je vais leur faire fermer leur bouche …
A la mi-temps nous sommes déjà mené 1-0, face à notre public, sur notre terrain et en étant les favoris, voilà au moins une bonne chose, je ne suis plus le seul à avoir le privilège des sifflets … Au retour des vestiaires, malgré mon envie de montrer à tout le monde que je ne suis pas celui que l'on veut montrer et que je suis un footballeur et qu'il n'y a que ca à retenir de moi, malgré toute ma bonne volonté, je suis nul à chier. Heureusement pour moi, je réussi mon pari, à défaut d'être bon, j'ai réussi pendant un instant à faire taire tout ceux qui me hué, j'ai réussi à bien les niquer et voilà que je leur souris de soulagement, de fierté mais aussi un peu de jouissance, il faut bien le dire. Pendant 70 minutes, une partie du public m'a prit pour cible, et c'est tout naturellement que je me tourne vers eux après mon but, un grand sourire sur les lèvres, un sourire victorieux et de revanche, un sourire que j'allais regretter quelques jours plus tard. Malgré mon but, la position du public ne change pas, ceux qui me siffle ont continué, et j'ai terminé mon match de façon catastrophique. Plus rien ne se passa après, et la séance de tir aux buts arriva. Plutôt habile dans ce domaine en général, je suis pressenti pour tirer, avec les autres joueurs offensifs de l'équipe, mais pour ce match l'entraineur est venu me voir et m'a dit que je ne tirerais pas, prétextant une trop grosse pression. A ce moment, j'ai senti la rage monter en moi. Alors je suis capable de supporter la pression avant, pendant et après les matchs, sans que personne ne veuille intervenir, mais pour un pénalty, on me le refuse à cause de la pression, lâche … Finalement nous avons perdu aux tirs aux buts, nous sommes éliminé, et c'est encore sous les sifflets que nous sortons du terrain. Au final, le soccer n'a rien de différent au foot et les supporters Américains, ne sont en rien différents de ceux en Europe … Je quitte la pelouse sans un regard envers les supporters, sans un regard envers mon entraineur, j'ai la rage, je suis énervé, en colère, frustré et déboussolé. J'ai l'impression d'être victime d'un complot, c'est juste impossible que tout cela soit réel … Un match sous les sifflets et les insultes et je suis déjà au bout du supportable … Et pourtant, je suis loin d'avoir tout vu …

Elias Slade retrouvailles délicate avec le public de New York.

C'est hué, conspué et sifflé qu'Elias Slade a retrouver le terrain des Red Bulls lors du match opposant son équipe au DC United, match comptant pour la coupe d'Amérique. Elias Slade, qui rappelons le est soupçonné d'avoir tenu des propos racistes envers son coéquipiers Juan Agudelo, a reçu un accueil bruyant et a été prit pour cible, par un groupe de supporters. Elias Slade, qui n'a toujours pas fait de déclaration officielle, n'a semble guère apprécié ce comité venu spécialement pour lui et ne s'est pas fait prié pour le montrer, en venant chambrer ces fans de New York après son but avec un grand sourire sur les lèvres. Ce geste ne risque guère d'arranger les rapports déjà houleux qu'il entretient avec ce groupe de fans, et il faudra s'attendre à une réplique lors du prochain match à domicile.

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A SUIVRE

Chapitre 2: Entre deux matchs catastrophiques ...

Chapitre 3: Entre vue déterminante ?

«Coach, je ne me sens pas prêt à jouer, je ne suis pas à 100% de mes capacités, je n'arrive pas à me concentrer sur le match. Je ne veux pas faire de tord à l'équipe, donc je préfère vous demander de me remplacer.»

«Elias, j'ai confiance en toi c'est la raison pour laquelle je t'ai choisis comme titulaire et c'est pour cela que tu seras sur le terrain pour ce match. Elias je sais que tout ceci est dur pour toi, et je me doute que ca doit être difficile à gérer pour toi mais j'ai confiance en toi, tu as prouvé à l'entrainement que tu méritais ta place, ne laisse pas toute cette histoire gâché ta carrière. Les problèmes extra sportifs font partie intégrante d'une carrière, alors je sais que c'est facile à dire, mais tu dois apprendre à gérer tout ceci, laisser au vestiaire les soucis, tu dois en être capable pour espérer avoir une grande carrière. Elias, ne te laisse pas intimider par un groupe de supporters, t'écarter du groupe ne ferait que leur donner raison, ne ferait qu'alimenter les rumeurs, tu dois leur prouver sur le terrain, tu dois faire taire les critiques avec des performances irréprochables. Elias tout ceci est difficile, mais même si j'apprécie ta démarche, je ne vais pas en tenir compte. Tu as toute ma confiance Elias.»

«J'apprécie vos paroles et votre confiance mais cette histoire prend beaucoup trop d'ampleur pour moi, je ne suis plus capable de gérer, je me sens seul. J'ai reçu des menaces à mon domicile, le président ne prends pas cela au sérieux et je me sens seul à devoir gérer cette situation.»

«Le président m'a parlé de ta démarche, et Elias tu n'es pas seul à gérer cette histoire. Le club aussi doit faire face à tout ceci, mais tu n'es pas mis à l'écart par tes coéquipiers, tu n'es pas mis à l'écart du groupe, tu as encore ta place de titulaire, tu as ma confiance et je te soutiendrais, mais tu dois aussi en échange me montrer que tu es capable de faire abstraction de tout ceci. Lors du dernier match, j'ai voulu te préserver de la pression et au final nous avons perdu aux tirs aux buts, rien ne dis que l'on aurait gagné, mais tu faisais partie de la liste des tireurs désignés et à cause de cette histoire, j'ai décidé de ne pas te faire tirer, au final ce n'était peut être pas le bon choix, alors ce soir, je décide que tu joueras quoiqu'il arrive. Tu seras sur le terrain et je te demande de ne pas te laisser impressionné par les supporters et de te concentrer sur ton jeu et sur l'équipe, tu as encore ta place de titulaire et ne laisse pas la satisfaction aux supporters de te voir enchainer les mauvais matchs. Elias, tu feras ton match et je te promet de m'occuper de cette histoire avec toi. »

Le lendemain quelle fut pas ma surprise lorsqu'en me levant je vis que Juan s'était exprimé devant la presse, alors que l'on m'avait interdis tout commentaire, lui avait eu le droit de s'exprimer à ce sujet sans même que je sois au courant. Énervé et très remonté, je me rendis dans le bureau de l'entraineur afin de comprendre à quoi rimer cette communication à sens unique.

« Coach, hier je suis venu vous voir, je vous ai demandé de l'aide mais vous m'avez dit de laisser passer encore du temps, de ne rien faire. Mais Juan lui à le droit de s'expliquer, Juan à le droit de parler à la presse sans que je ne sois tenu au courant, vous cherchez à me faire couler ? Vous m'avez promis votre aide. »

« Elias, d'abord tu commences par te calmer et t'asseoir, je suis toujours ton entraineur je te signale, et c'est bien la seule fois ou tu auras le droit de ma parler sur ce ton. Maintenant tu me laisse parler et surtout tu te tais avant de dire des choses que tu va regretter plus tard. C'est moi qui ai demandé à Juan de parler à la presse, après notre discutions j'ai compris que ce que tu vivais avec cette histoire n'était pas gérable pour un jeune, le président m'a montré les lettres que tu as reçu et je me rends compte que l'on a sans doute minimiser un peu la portée médiatique de cette histoire. J'ai donc demandé à Juan de tenter de mettre un terme à cette histoire en expliquant que votre altercation n'avait rien à voir avec des insultes racistes. Mais avant que tu ne t'énerves à nouveau, j'ai lu les déclarations de Juan et je sais bien qu'il n'a pas tenté de convaincre. Je sais Elias que l'intervention de Juan ne va pas tout régler, mais je t'ai fait une promesse. J'ai choisis de te faire venir ici Elias, je ne vais pas te laisser tomber. »

« Laissez moi m'expliquer alors, laissez moi expliquer aux fans que je ne suis pas un raciste, que je ne suis pas ce genre de personne. »

« Pour le moment, je ne pense pas qu'il soit judicieux que tu parles, mais sois patient, je vais en parler avec le président, mais surtout ne fait rien de stupide, qui ne ferait qu'aggraver la situation. »

« J'entends ca depuis une semaine maintenant, attendre que ca passe, mais ca passe pas. »

Je me levais sans en dire plus, entraineur ou pas, respect ou pas, cette situation devenait invivable et on me demandait de ne rien faire, ras le bol. A ce moment je n'avais qu'une envie, repartir chez moi, retrouver ma famille, mes amis et quitter ce pays, ce club, ces soucis. C'est à ce moment que mon téléphone sonna, un peu énervé d'être dérangé, je répondis de façon pas très courtoise.

« Oui allo. »

« Houlla, je te réveille EJ ? Parce qu'avec le décalage horaire, je suis paumée, en tout cas quel accueil. »

Un peu calmé par cette voix féminine, je me repris et plus poliment j'engageai la conversation.

« Je suis désolé Mel, non tu me réveilles pas il est 10h30, juste que c'est pas très simple ici, mais je pensais à vous justement. »

« Ah et c'est nous qui te mettons dans un tel état ? »

« Très drôle. Non c'est pas top ici, et il me manque un peu de soutien en ce moment mais ca va aller, enfin je l'espère en tout cas. Mais bon on fait avec, et toi alors avec Théo ca va ? »

« Tout va bien pour nous, enfin je ne sais pas si tu as suivis les résultats d'Arsenal, mais Théo s'est blessé, encore son épaule. Alors avec se qui ce passe à New York, avec Théo on a décidé de venir te voir un peu, enfin si tu acceptes bien sur. »

« Avec plaisir, vraiment je n'aurais pas pu souhaiter meilleur nouvelle, pas pour Théo bien-sur, mais voir un peu de famille ne peux que me faire du bien. »

« Bon sinon Elias, tu tiens le coup en ce moment quand même ? Et Roxanne, comment va t-elle ? »

« C'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais pour une première saison, mais bon on fait avec. Enfin, je n'ai pas trop le choix quoi, pour Roxy c'est un peu compliqué en ce moment, mais j'ai pas envie d'en parler avec toi au téléphone, raconte moi plutôt comment vont les parents, comment tu vas depuis la dernière fois. »

« Je te dirais tout ca de vive voix Elias, on sera chez toi dans deux jours, d'ici là tâches de ne pas te faire remarquer. »

Ne pas me faire remarquer, rester discret, ils avaient tous le même conseil, tous les même mots et pourtant j'étais persuadé que ce n'était pas la meilleure chose à faire, vraiment pas et pourtant avais-je vraiment le choix ? Je ne savais comment me défendre, tout ce que j'avais fait n'avais fait qu'empirer la situation, j'étais perdu mais heureusement, j'allais retrouver un peu de soutien avec la venue de ma sœur.

La veille d'affronter le Colorado Rapids, Mélanie et Théo avaient fait leur atterrissage à New York, ils allaient être là pour me soutenir et pour m'aider, en tout cas pour au moins supporter cette histoire le temps d'une semaine. Et le moins que l'on puisse dire c'est que leur soutien s'est très vite ressenti dans ma façon de jouer. Le lendemain, j'avais oublié tout mes soucis, toutes mes craintes, tout mes doutes et j'avais tout fait pour les impressionner, pour leur montrer ce que je valais, pour montrer aussi à Théo que j'avais fait du chemin depuis le temps ou l'on jouer ensemble, cette histoire était complètement passé au second plan dans mon esprit, je n'avais qu'une envie, réussir devant ma famille. Chose que j'avais plutôt bien réussi, puisqu'à la fin du match, je finis avec un but et surtout à la clé la récompense d'être élu homme du match, un match parfait pour moi, sous tout les plans, j'avais réussi mon pari, j'avais réussi à retrouver l'envie de jouer, c'était l'esprit libre et la satisfaction du travail bien fait que je retrouvais le reste de ma famille pour une soirée à 4. Une soirée on nous avions bien profité d'être ensemble, une soirée ou nous avions bien bu Théo et moi et cela se voyait à notre état. En fin de soirée, alors que nous nous promenions dans New York, un homme vient interpeller Théo, il ne semblait pas en meilleur état que nous et c'est avec peine que nous réussissions à comprendre ces paroles.

Eh mon frère, tu n'as pas honte de trainer avec ce type ?

D'abord calme, je ne réagissais pas à ses paroles et continuais mon chemin suivis de prêt par Théo, Mélanie et Roxanne sans vraiment faire attention à ce type qui ne semblait pas vouloir nous lâcher.

Eh espèce de sale merde tu devrais te faire enfermer. Et les filles qui sont avec toi, tu les payes combien, toutes des salopes.

Là s'en était trop, sans qu'il n'est temps de me voir venir, je lui collais mon poing sur son visage, la surprise, la force et l'alcool l'entrainèrent au sol et avant que je n'ai eu le temps de lui en recollait un, Théo et Roxanne vinrent me retenir et m'éloigner de ce type qui n'allait m'apporter que des emmerdes. Mélanie qui était resté à l'écart, vient me voir et en colère me dit.

Maintenant on rentre, c'est bon pour ce soir.

Je sentais bien que j'avais dépassé les bornes, je sentais bien qu'elle n'avait pas appréciée mon comportement, comme elle avait toujours refusé que je me battes, mais rien à faire, il y a des choses face auxquelles je ne pouvais pas rester indifférent et sa réflexion me mit quelque peu en colère.

On vous raccompagne à l'hôtel alors.

C'est dans un silence lourd que nous avions marché jusqu'à l'hôtel ou logeait Mélanie et Théo, une soirée qui avait été parfaite, se terminait de façon morose et le tout à cause d'une rumeur lancée par les journaux. Cette rumeur n'allait donc jamais me laisser de répit. Arrivé à l'hôtel, Mélanie quitta le hall sans un mot à mon égard, me laissant avec Théo et Roxanne, au bar de l'hôtel.

Ne t'inquiète pas EJ, Mel' est un peu fatiguée, ca ira mieux demain.

Théo avait senti mon inquiétude envers l'attitude de Mélanie, et avait tenté de me rassurer mais ce soir, cette rumeur avait jeté un froid entre ma famille et moi et ca je ne l'acceptais pas.

Elias, je sais que ce n'est pas simple ce que tu vis actuellement, mais tu ne dois pas te laisser aller. La meilleure réponse que tu peux donner, c'est celle que tu as donné ce soir avec ce match parfait.

Théo essayait de me remonter le moral, mais je n'avais plus envie d'écouter les leçons ou les conseils des autres à propos de cette histoire, tous avait de bonne intentions, mais aucun ne pouvait réellement comprendre ce que j'étais en train de vivre. Théo continuait de me parler encore et encore, Roxanne avait rejoins Mélanie quelques temps plus tôt, nous laissant l'occasion de parler un peu de foot, mais ce soir, même le foot n'attirait pas mon attention.

Eh toi. Tu croyais que tu pouvais m'en coller une sans que je réagisse ? Les gars comme toi, je me fais un plaisir de les défoncer.

Ce n'était pas la voix de Théo ca, et à voir son visage, je sentais que ce n'était pas bon du tout. Il me regarda et me dit.

Ne fais pas le con Elias, et suis moi.

Dans un premier temps, je l'écoutais. Je m'éloignais du bar, suivant Théo sans vraiment réfléchir à la situation, sans un regard vers celui qui me menaçait.

Eh oh, espèce de fils de pute. Tu as peur des noirs maintenant ?

Alors là, impossible de rester calme, impossible de se contenir, et Théo l'avait senti, puisqu'avant même que je ne bouge il m'attrapa le bras mais handicapé par son épaule blessée, il ne réussit pas à me retenir et s'est énervé, en colère et bien atteint par les effets de l'alcool, que je préparais à faire fermer sa gueule à ce gars pour une deuxième fois.

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