[Robbie McRoy] Stories from Leith

Stories from Leith.

Il faisait moche à Cannes ce jour là, et c’était la première fois depuis que Robbie vivait ici. L’entrainement avait repris de plus belle et se passait plutôt bien pour le moment. Il avait fait connaissance avec le groupe qui l’avait bien intégré. Pour le moment, ce transfert était une réussite et il fallait que cela dure le plus longtemps possible. Plusieurs fois, quand il avait le temps, Robbie passait au pub pour voir Tim et boire une bonne bière. Ils parlaient de football malgré la faible connaissance en celle-ci du barman, ils parlaient des femmes et de Jessica, même si Robbie voulait éviter le sujet n’ayant toujours aucune nouvelle de sa part.

Mais aujourd’hui, rien. La pluie et le vent alimentait la flemme de Robbie de sortir pour aller au pub. Il prit alors une bière de son frigo et alluma la télé. Sur une chaine d’information, il y avait un sujet sur un braquage meurtrier qui avait eu lieu à Edimbourgh. Sur les images, il reconnu le petit supermarché ou il allait faire ses courses. L’homme qui avait fait le braquage avait été arrêté après avoir tiré plusieurs fois sur un des caissiers. La télévision montra sa photo, c’était un homme d’une vingtaine d’année, à peine plus vieux que Robbie. Il avait les cheveux noirs et longs, des épais sourcils qui lui donnaient un air de bad boy. Et lorsque la journaliste donna le nom de l’assassin, Robbie fut prit d’une crampe au cœur : James Paterson, son ancien coéquipier de son petit club de Leith.

James avait tué un des caissiers car il refusait d’ouvrir sa caisse. La journaliste précisa par la suite le voleur était sous acide à ce moment la. Il avait donc ouvert la caisse de force et prit le maigre butin qu’il y avait. Il prit la fuite mais un homme qui avait entendu ses coups de feu en dehors du supermarché avait alerté la police. James Paterson a été arrêté après s’être fracassé contre un arbre avec sa voiture.

Cette nouvelle avait retourné Robbie. James et lui était des amis, des coéquipiers de football. Il ne comprenait pas ce qu’il s’était passé, pourquoi avait-il fait ça et dans quel but ? Il éteignit la télévision et mit un peu de musique, en fond sonore. Il reste quelques minutes les yeux dans le vide, l’esprit ailleurs. Soudain, Robbie se leva, prit une feuille blanche et un stylo. Il s’installa à son bureau et commença à écrire …

Chapitre 1 : Les premières bagarres

Au foyer la vie n’était pas facile entre nous, les orphelins. N’ayant rien à perdre, sauf peut être quelques heures en moins d’amusement dues aux punitions que nous recevions, nous étions des enfants sans limites. La seule autorité qu’il y avait à l’orphelinat était celle du directeur. Toujours bourré, de 10h du matin à jusqu’à ce qu’il aille se coucher. Il n’avait donc pas la main légère… C’est comme ça que nous avons grandi, dans la violence excessive. Du coup, on mettait en pratique ce qu’on prenait dans la face : des baffes. Sauf que nous, nous métions un brin d’originalité : nous ajoutions, le pied, la tête… Toute partie du corps pouvait servir d’armes.

On frappait et on recevait aussi. Plusieurs litres de sang on du être versé dans l’orphelinat. Les raisons ? Pas vraiment de raisons. On se battait entre nous des fois simplement pour jouer, des fois parce que quelqu’un avait piqué un truc à l’autre… Tout pouvait prendre des proportions invraisemblables et démesurées. En même temps, nous étions et sommes toujours écossais, sans parents et livrés à nous-mêmes. Notre seul moyen de défense était la bagarre. Face à un directeur bourré, face aux plus vieux de l’orphelinat… C’est surement à cause de cette ambiance que j’ai joué au foot. Sortir un peu de ce contexte, changer d’air. Surement beaucoup d’entre nous qui sont restés jusqu’au bout, jusqu’au moment ou ils étaient en âge de partir de l’orphelinat, ont du mal tourner dehors. Tellement habitué à cette violence qui était là quotidiennement.

Mais je ne veux pas dire que l’orphelinat était horrible. Parce qu’au final, on était très proche et on vivait tous la même galère si j’ose dire. On s’aidait quand même. Et encore, à cette époque la, on n’avait pas encore connu les joies de l’alcool…

Robbie laissa tomber son stylo et commença à réaliser ce qu’il était en train de faire : il écrivait. Dans quel but ? Il ne le savait pas … encore.

+1 de RP.

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