[Robbie McRoy] Festival de Cannes

Cannes, période du festival

Générique

La saison commençait à être compliquée. 9e sur 10 au classement, une affaire dans les journaux … certes cette dernière me faisait tout de même bien rire. Enfin, je savais qu’en signant à Cannes, ma vie serait mouvementé et plus compliqué. J’avais quand même réduit ma consommation d’alcool mais cela ne se voyait pas encore sur le terrain dans mes performances que trop moyenne. Il fallait que je change d’air, faire un point avant d’entamer la dernière ligne droite de la saison. Et le Festival de Cannes tombait à point nommé. L’ouverture avait lieu le lendemain. Le Festival était aussi une source de motivation de ma venue au club, étant un fan du 7ème art. Cette année, le maitre de cérémonie était le français Jean Dujardin, qui avait reçu le prix d’interprétation lors de l’édition 2011. Le Président du Jury était Guy Ritchie, le réalisateur anglais. Une affiche qui m’affolait. Un festival qui s’annonçait somptueux avec à l’affiche, un film de Robert Rodriguez, un film de Dany Boyle et un film de l’inévitable Monsieur Scorsese.

Lors de l’entrainement de la veille, j’avais été demandé au président du club s’il était possible d’avoir un passe pour assister à quelques projections. Le président, ayant conscience de ma passion pour le cinéma avait accepté cette demande car « elle te fera du bien Mister McRoy ». Et il avait raison.

Enfin, plus ou moins …

Festival de Cannes, épisode 1

1er jour du Festival. La ville avait notablement changé de décor, des plateaux télé étaient installés sur toute la croisette, des caméras étaient dans toute la ville à la recherche de personnes célèbres… Je pouvais passer inaperçu. En même temps, même hors du Festival je passais inaperçu, qui irait remarquer un écossais dans une rue s’il n’est pas bourré ? En parlant d’être bourré, il est l’heure. Je prenais la direction du Pub, pour y aller boire une pinte et ensuite filer à la 1ere projection, aller voir la montée des marches. J’entrai dans le pub et Tim était la.

-Salut Robbie ! Comme d’habitude ? me demanda-t-il en commençant même à verser la bière dans le verre.

Je me posai sur un grand tabouret en bois, au comptoir, comme d’habitude. L’habitude…

-Ca n’a pas l’air d’aller mon grand. What’s wrong man ? me dit-il en me regardant avec le visage de travers.

-T’inquiète pas, un p’tit coup de moins, bien ça arrive de temps en temps. J’vais au Festival tout à l’heure ! Ca va être cool !

Ce que je venais de dire l’intéressa fortement.

-Ah oui ? Lequel ? me dit-il en rigolant.

-Comment ça lequel ? Ben le Festival de Cannes, tu sais le truc qui existe depuis des dizaines d’année, qui réunit les plus grand du cinéma …

-On voit bien que t’es pas français la. Ni américain. Tu connais les Hot d’Or ? C’est un festival qui se tient en parallèle du gros festival.

Il poursuivit en baissant un peu plus la voix :

-C’est le festival des films porno. Qui dit films porno, dit grosse, grosse, grosse soirée … Et il se trouve que je peux avoir des invit’ …

Je le regardais complètement stupéfait. Je ne connaissais pas Tim sous cette facette la. Il devait attendre cette période de l’année comme un dingue, lui qui restait parfois si sobre, la, il devait se lâcher. Au final, on était deux potes, fatigué, lassé, qui avaient envie de se changer les idées et pour ça ils avaient trois moyens de le faire : alcools, drogues et femmes. Un bon programme en perspective. Franchement, ça me plaisait.

-Ca marche mon pote ! Choppe-nous deux invit’ et ce soir on fait la fête ! J’vais à la projection de cette après-midi et je repasse par ici et après … On va mettre le feu ! lui dis-je soudainement très surexcité.

Le 1er film du Festival, enfin le premier film en compétition était un film Hongrois. A mourir d’ennuie. Il était très beau, les plans magnifique, mais lent, très lent. Il racontait l’histoire d’un jeune hongrois, pauvre, et qui décidai de voyager dans son pays, de vivre au jour le jour… Tout ceci dans le but de montrer que la Hongrie est un beau pays… M’enfin bon, pas un grand film. Et puis je ne pensais quà ce soir, à cette fête qui nous attendait …

A suivre après la pub...

Episode 1, suite

Après avoir rejoins Tim au pub, nous avons pris sa voiture direction une énorme soirée qui se déroulait sur un yacht sur la méditerranée. Tim était chaud comme la braise, je ne l’avais jamais vu comme ça. Il avait surement déjà du prendre quelque chose, car je savais qu’il tapait dans la cocaïne de temps en temps. Moi non. Je fumais quelques cigarettes et je buvais. Mais je n’avais jamais touché à la drogue. En tout cas, de mon plein gré… Mais ma situation, mon humeur m’invitaient à repousser mes limites. J’en avais envie, cela allait m’aider à repartir pour cette fin de saison.
Tim, pendant ce temps la, conduisait et se frottait beaucoup les trous de nez …

-Ah ! Ca va être une soirée mortel mon pote tu vas voir ! Des femmes, de l’alcool, de la drogue à foison ! Wah ça va être fou ! J’ai hâte d’y arriver Robbie ! me dit un Tim tout fou-fou.

-En attendant, concentre toi sur la route si tu veux qu’on y arrive un jour, bordel ! On va se scratcher la ! lui dis-je un peu affolé.

-Hola ! T’es tendu comme un string toi, me répondit-il. Tiens, prends un coup, sa ira mieux. Et puis tu ne vas quand même pas arriver sobre à cette fête tout de même !

Il me dit un sachet contenant une fine poudre blanchâtre : de la cocaïne. J’inspectai le produit par curiosité pendant que Tim me jetait des petits coups d’œil en souriant. Soudainement, j’ouvris le sachet, en versa un tout petit peu sur une pochette de CD et sniffa. Ca me gratta le nez. J’avais l’impression de saigner, mais non. Et c’est vrai que j’étais détendu, plus speed, mais plus relax. J’avais hâte d’y arriver et de me servir un énorme verre de whisky…

Le trajet passa plus vite après cette petite ligne de cocaïne. Tim gara la voiture sur le parking au bord de la mer. Un petit bateau faisait des allers-retours pour amener les invités à bord du yacht ou se tenait la fête. Et, franchement, je ne pensais pas qu’on pouvait être autant sur un bateau.

-Messieurs, je peux voir vos invitations s’il vous plait ? nous demanda le videur du petit bateau.

Tim lui montra les deux invitations et le videur nous invita à monter sur le bateau. On entendait la musique, les cris de joie des gens… Oh oui ! ça allait être une merveilleuse fête…

Episode 2, The Party

Nous montions à peine sur le yacht que des femmes à moitié nues nous tombaient dans les bras et nous offraient des verres. Elles nous emmenèrent au cœur du yacht ou des centaines de gens étaient entassés, sautant, dansant, s’embrassant, se touchant … Une méga partouze pensais-je. J4avais déjà perdu Tim, il était en plein milieu de cette foule, dansant avec de jolies femmes. Ils étaient déjà dans le bain. Moi, je n’étais pas encore très bourré pour danser et j’avais besoin de boire pour. Je m’en allais donc vers le bar pour aller me servir ce whisky que j’attendais depuis cette ligne.

-Un whisky. Pure s’il vous plait. Ecossais si vous avez, ajoutais-je.

Le serveur me le ramena dans la minute. Et puis, je sentis une main tapoter mon épaule. Je me retournai, naturellement, surpris.

-Vous êtes … Robbie McRoy, me demanda une jeune femme qui, elle, n’était pas à poil.

-Euh … Oui, c’est moi.

J’étais surpris qu’on me reconnaisse. Surtout ici. C’était surement à cause de l’article dans le journal. Tant pis. Ce soir, c’est fête !

-Je suis enchantée, me dis la jeune femme. J’ai soif aussi …

-Plutôt direct comme façon de se faire offrir un verre par un homme. Et comme je suis un gentleman, je vous le commande. Que voulez-vous ?

-Vodka-orange. Avec deux glaçons.

Je passais la commande au serveur, et elle aussi fut servit dans la minute. Je me retournais pour lui offrir son verre qu’elle avait déjà son nez dans la poudre… qu’elle me proposa et que je ne refusais pas. Elle me passa un petit miroir avec une ligne dessus et me tendit son billet qui servait à sniffer. Ce que je fis. J’étais fier de moi, pour un débutant, je ne m’en sortais pas trop mal en prise de cocaïne…

Nous sirotions nos verres, tranquillement, un peu speedé par la coc’ il est vrai. Mais je me sentais bien et j’étais en bonne compagnie. Cette femme était différente des autres. Elle était plutôt mignonne, grande, blonde. Elle portait une robe noir a fine bretelles qui lui tombait jusqu’aux milieux des cuisses et avait des chaussures à talon noirs. En faite, elle m’attirait. Physiquement. L’alcool et la drogue faisaient leurs effets. Mais tout à mon habitude, je ne faisais pas le bourrin, je lui parlais.

-Alors, comment ça se fait que vous m’ayez reconnu ? Vous êtes une supportrice de l’AS Cannes ?

-Plus ou moins. Je ne suis pas une fan de football. Non, j’ai vu un article sur vous dans un journal…

Ben oui. Ca paraissait évident. Suis-je bête.

-Vous dansez ? reprit-elle.

-Avec plaisir !

Je finissais mon verre d’une traite et elle me prit la bras direction la piste de danse. Il y avait encore plus de monde que quand nous sommes arrivés avec Tim. D’ailleurs je ne savais pas ou il était. Il devait surement lever une minette dans les toilettes, prendre des buvards boire et encore boire. Il faisait sa vie et je faisais la mienne après tout. La jeune femme dont je ne savais toujours pas le prénom se colla à moi et dansa en remuant son corps dans tous les sens. J’avoue que j’étais surpris, je n’avais jamais dansé comme cela, ce n’était pas mon habitude. Mais je compris vite la manière de faire et suivait le rythme de son corps, elle était dos à moi et soudain elle se retourna, mit quelque chose sa langue. Ca ressemblait à un cachet de doliprane, mais en violet. Un ecstasy. Elle approcha sa langue de ma bouche que j’ouvris pour accueillir le cachet que j’avalai sans problème…

Nous avons dansé comme cela pendant une petite heure, l’ecsta’ n’avait pas encore fait son effet. J’allais sur le pont arrière du bateau pour prendre l’air et fumer une cigarette. Soudain, Tim fit sa réapparition. Il avait l’air fatigué, mais il avait un grand sourire.

-Putain Robbie mec, renifla-t-il, c’est une soirée de fou mec, putain j’te jure c’est trop dément mec ! Y’a des filles en chaleur partout, de l’alcool et tout ! Hein, j’avais raison Robbie non ?!

-Ouais, ben vas-y doucement sur la C, Tim. T’es une pile éléctrique la ! Putain fais gaffe man !

-Tranquille Robbie putain ! Commence pas à me faire chier hein ! Parce que la … Tu m’fais chier, laisse moi m’amuser un peu !

Règle numéro 1, ne jamais contrarier un mec qui est complètement défoncé. Et il repartit vers d’autres horizons. Et puis je commençais à avoir chaud. Mais je me sentais bien. Tous les éléments qui nous entouraient prenaient des formes agréables. Je m’assis sur le sol. Et c’est la jeune femme en robe noir qui fit son apparition. Elle vint s’asseoir par terre à coté de moi.

-Alors, Robbie, ça va ?

-Plutôt bien ouais, j’passe une bonne soirée, c’est cool. Je pense plus à cette saison de merde.

-T’as surement raison. Enfin, j’suis défoncée en faite, ria-t-elle.

-Ouais, moi aussi. Je crois. Enfin non, je suis sur. Mais c’est cool quoi. On parle, on boit, on sniffe, tu me propose un ecsta’, on danse, mais je sais toujours pas comment tu t’appelles en faite ma jolie.

-Clarisse Gregori.

Oh. Merde…

Episode 3 , On change pas une Méthode qui gagne !

Et voila, il fallait toujours que je sois attirée par les femmes qu’il ne fallait pas. Celle là, qui se droguait depuis tout à l’heure, c’était la sœur d’un de mes coéquipiers, Sebastien Gregori. La petite sœur. Elle devait avoir le même âge que moi. Mais après cette histoire dans les journaux, je ne voulais plus qu’on parle de moi comme cela. Et avec Clarisse, la sœur d’un pote, quel bordel ça allait être ! Et je voulais la draguer en plus ! Non, ça n’allait pas ce faire. Je me redressais et lui dis :

-Ecoute Clarisse, t’es es super jolie, sympa et tout … Mais putain ! T’as la p’tite sœur de Seb’ ! Qu’est ce que tu fous la !?

-Je fais comme toi, je m’amuse, je profite, j’me déchire, j’suis jeune !

Je ne répondis pas. Elle avait raison après tout. Un silence ce fit et elle reprit en criant :

-Oh et puis merde ! Tu fais chier Robbie McRoy ! Va baiser tes pouffes dans des clubs sado-maso échangistes la !

Et elle partit. Ce commentair avait valu pleins de yeux tourner vers moi qui me regardaient avec un peti sourire. Du caractère celle là dis donc ! Je m’appuyais contre la rambarde du bateau et m’allumai une cigarette. J’étais défoncé et un joli bordel semblait régner à bord. J’avais envie de partir de cet endroit. D’être seul, chez moi.

Je passais donc par le bar et prit une bouteille de whisky. Je ne prenais même pas la peine de chercher Tim et de lui dire que j’y allais. Le petit bateau me ramena sur la terre ferme ou il y avait un attroupement de personne qui tentait de monter à bord. Je mis un pied sur le sol que soudain : « CLICK ! » Un gros flash dans mes yeux de déchirer. Enfoiré de photographe de merde.

-Alors Robbie, on s’éclate à cette soirée des Hots d’Or ? Je sens que ça va faire une jolie une dans le journal du club ça : « Robbie McRoy, le footballeur qui passait plus de temps à boire et se droguer entre les cuisses d’une femme, plutôt que sur un terrain de foot ! » me dit-il, fier de lui.

-Enfoiré de fils de pute … dis-je tout bas, poing serré et en me dirigeant lentement vers lui, prêt à lui exploser la tête. Ca te fait marrer ça hein, connard ! Mais si t’étais moins con, rageux et jaloux, tu aurai vu que j’ai passé l’apres-midi au Festival et pas au Hot d’Or enculé ! Espèce de frustré va ! Va niquer aux putes, ça ira mieux après !

Au fur et à mesure que j’avançais, il reculait. Il flippait. Se retrouver face à un écossais bourré, défoncé, qui mesure un mètre quatre-vingt cinq ça rassure pas non plus. Avec un geste rapide, j’attrapais son col de chemise et lui mit un énoooorme coup de tête dans son nez que je sentis éclater contre mon front. Il s’étala par terre, je lui crachai dessus et continuais ma route de retour à la maison. En marchant, je l’entendais pleurer sa mère derrière.

Oh con ! Ca fait du bien !

Episode 4, Fin et Enseignements

Le Festival se passait magnifiquement bien. J’avais croisé Clarisse à quelques soirées, on se regardait comme des gamins. Elle me plaisait, je crois. Elle avait du caractère et était plutôt jolie, elle m’attirait. Plusieurs fois je me suis surpris en train de penser à elle et cette première soirée de folie. J’avais aussi enfin fait un bon match malgré la défaite… Je m’en sortais. Tim ? Je le voyais aussi tous les soirs, à chaque grosse fête, il était toujours autant déchiré mais je ne lui faisais plus de remarque quant à son état. Je n’étais pas souvent bien placé pour le faire de toute façon. Mais ça allait.

J’allais dès que je pouvais, voir les films qui passaient. Le film de Robert Rodriguez, le grand ami de Tarantino, m’avait frappé. Il était resté dans la ligné de « Planet Terreur » et « Sin city » que j’avais tout simplement adoré. Dany Boyle présentait un film à la « Trainspotting », comme il faisait avant, une pause, disait-il après « Slumdog Millionnaire » et « 127 hours ». Son film me fit surtout penser à son premier long métrage, « Petit Meurtres Entres Amis ». Durant la présentation de son film lors du Festival, il avait confirmé qu’il allait bien faire la suite de « Trainspotting » : « Porno » encore une fois tiré de l’œuvre d’Irvin Welsh, écrivain écossais, de Leith. Comme moi. J’étais sous le charme. La performance de Jean Dujardin en tant que Maitre de Cérémonie était magistrale. C’était le meilleur acteur français. Ce que je respectais chez lui, c’était sa fidélité à son pays car il ne voulait pas tourner dans des films américains. J’étais cinéphile, et d’avoir vu le Festival, de mes yeux, fut une révélation. Un jour viendra ou je travaillerai sur un tournage, en tant qu’acteur. Scénariste même, si le temps d’écrire se proposerait à moi.

Bref, Festival de Cannes très réussi encore une fois. Les soirées étaient magnifiques. Et je pensais encore à Clarisse. Après tout ce que j’avais vécu dernièrement, toutes ces histoires dans les journaux, je pensais à une femme. C’était plus fort que moi. J’évitais de me prendre la tête plus que ça et je continuais ma vie, ma carrière. Et puis je ne voulais avoir une relation avec un membre de la famille d’un de mes coéquipiers.

Sauf qu’un jour, je pris mon téléphone et l’appela. Certes, j’avais un peu bu, j’étais un peu bourré, mais je pris cette initiative et l’assuma :

-Allo, Clarisse ? C’est Robbie, ça va ?

Je pris une cigarette et l’alluma. J’étais stressé et un peu bourré, il fallait absolument que j’en fume une.

-Qu’est ce que tu veux Robbie, me demanda-t-elle un peu énervée.

-Te parler. Te voir. Tu fais quoi euh … ce soir tiens ! dis-je précipitamment.

-Je ne sais pas encore. Qu’est ce qu’il y a ?

-J’ai envie de te voir. Je pense à toi. Je t’avoue tout la. J’ai envie que tu viennes passer une soirée à la maison, qu’on se bourre la gueule ensemble, tous les deux, qu’on se prenne dans les bras, qu’on rigole… J’ai envie de tout ça la …

-Ecoute Robbie, je ne sais pas. Je pense à toi aussi mais je ne sais pas quoi faire … Et mon frère dans l’histoire ??

-On verra plus tard, j’aviserai, je gère le truc !

-Je te rappel d’ici 15 min … D’accord ?

-Pas de probleme, je suis chez moi. Quand tu veux, ça marche !

Et je raccrochai. J’affichais un sourire niais sur mon visage, mais je me sentais bien. Si bien que j’ouvris une bière en attendant son appel …

Dernière partie à suvre ...

Episode 4, suite

J’écrasais ma cigarette dans le cendrier qui était déjà bien rempli, et je pris l’initiative de le vider. Qu’est ce que ça pue un cendrier ! Ma bière était à moitié vide. J’attendais son coup de fil. Mais était-ce une bonne idée ? Sortir avec la sœur d’un de mes coéquipiers ? Nous verrons bien. Mais c’était plus fort que moi, elle m’attirait. J’avais passé une super soirée en sa compagnie, la tête premiere du Festival. Certes, un peu bizarre. Mais avec le recul, c’était plutôt agréable. Et c’est à ce moment que mon portable sonna.

-Allo ? dis-je avec une voix stressé.

-Robbie … J’arrive, me répondit-elle avec une petite voix.

Et elle raccrocha dans la foulée. Waouh ! J’étais quand même surpris. Je ne m’y attendais pas à vrai dire, qu’elle accepte de venir passer la soirée à la maison. Cette histoire était bizarre en elle-même, c’était allé très vite. Trop vite peut-être. Qu’importe, ce soir, j’allais lui faire passer une soirée qu’elle n’oubliera pas de sitôt. Je rangeai deux trois trucs dans mon salon, mettais mon lit en ordre (quand même !) et l’attendais, stressé comme un string. Il ne fallait pas qu’elle le sente quand elle serai la. J’allumais la télé et phasais devant l’Equipe TV.

Toc toc.

Je me levais, mon cœur battait tellement vite que j’étais essoufflé. Ces quelques pas qui me séparaient de la porte ont paru duré de longues minutes. Pourquoi étais-je si stressé ? Je devrais content ! Je pris une grande inspiration et ouvrit la porte. J’eu juste le temps de croiser son regard quand sauta dans mes bras et m’embrassa. C’était emballé et pesé. Elle était à moi.

Je l’invitais à s’asseoir sur le canapé et alla chercher une de mes meilleurs bouteilles de vins. Je la regardais : elle était vraiment belle. Bien foutue. Complètement différemment habillé qu’à cette soirée des Hots d’Or. Mais j’avais envie d’elle. Et c’est sur le canapé que nous consumions le début de notre relation.

Elle passa la nuit chez moi. Nous avons bu 2 bouteilles de vins et fumer quelques joints, et cela faisait longtemps que je n’en avais pas fumé. Oui, à la fin de cette soirée, j’étais déchiré, mais heureux. Je me sentais bien avec elle. Tant pis pour son frère, tant pis pour tout.

La fin de saison s’annonçait merveilleusement bien… C’est fou ce qu’il peut arriver lors du Festival de Cannes …

[RP FINI]

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